CHACABUCO

HISTOIRE(S) > CHACABUCO /  INSTALLATION

Chacabuco, est une ancienne cité minière  située dans le désert d’Atacama au Chili. Elle fait partie de ces « villes fantômes » du désert abandonnées dans les années 20.   Elle servira de camp de concentration à partir de 1973, lors des années de la dictature.
(Vue d’une partie de l’installation ( en 2012. ADPL Gondrin-32)

La création « Chacabuco » se compose de :

-une boîte-caisse  (70/50/6 cm) situant la ville minière entre Océan Pacifique, Cordillère de la Côte, désert et Cordillère des Andes  avec son plan général, et les limites de la zone fermée de la prison (encadré rouge, baraquements blancs)  . (toutes les boîtes et cadres de présentation sont en bois brut de chantier du style des baraquements de Chacabuco)

 

– un texte de présentation   (26/38/2 cm .cf ci-dessous)

Cette année-là  un coup d’état  militaire ébranle la capitale. Le palais présidentiel est assiégé et bombardé. Le président, encerclé, se suicide. Débute une  purge sans précédent qui va s’étendre rapidement à tout le pays. Le  stade  national  est transformé  en lieu  d’incarcération : 12000  opposants y sont  enfermés et interrogés, la plupart torturés. Beaucoup exécutés. L’un d’entre eux, chanteur guitariste engagé, a les doigts broyés à la hache avant d’être abattu . Son martyre va devenir le symbole de la cruauté du régime.
Chacabuco
Deux  mois plus tard, le stade est évacué et les prisonniers répartis dans plusieurs lieux d »incarcération du pays.  Le plus important est Chacabuco,  une ancienne  ville minière abandonnée située  dans une  zone tropicale désertique totalement isolée.  Une  partie sera  aménagée en camp de concentration avec barbelés électrifiés, mines antipersonnel, miradors, projecteurs, rondes de tanks et d’avions militaires. 2500 opposants au régime passeront par Chacabuco. Deux ans plus tard, le camp est vidé et les prisonniers transférés dans d’autres camps, exilés ou libérés. 3225 sont aujourd’hui portés  » disparus ».
La  ville  fantôme retourne  à l’abandon  et  au silence. Rares  sont  les voyageurs qui s’y arrêtent  et osent affronter  la chaleur , la luminosité aveuglante et l’extrême sécheresse

– une série de 7 boîtes caisses ouvertes  ( ft: 50/70/6 cm) contenant des photographies en noir et blanc  ( chambres du camp, graffiti)  et des coffrets vitrés présentant des objets usuels et éléments « précieux » collectés.
Cette série doit être présentée en regard de la suivante. Elle témoigne de la vie des prisonniers.  

– une série de 9 photographies des différents lieux où ont été retrouvés les restes des prisonniers exécutés (l’Océan, le désert d’Atacama, les trous d’eau de l’Altiplano, la Cordillère et le cimetière de l’ancienne ville minière de Chacabuco. ( 5 au  ft 38/47/3 cm – 4 au  ft 24/383 cm)
Cette double série doit être présentée en regard de l’ensemble précédant. Elle témoigne des lieux où ont été retrouvés les restes des prisonniers.

– un nid de freux contenant  l’ oeuf de » Tyranoptère » Valparaiso APU 1915 (cf ALLEGORIES > TYRANOPTERES)


-des rouleaux-répertoires. Archives et noms des disparus.
A présenter déroulés et pendus, ou roulés dans une boîte et consultables

– une vidéo qui présente en boucle l’attaque du Palais de la Moneda, siège du gouvernement, les mains (rappel du martyre de Victor Jarra) et la liste des 3225 disparus de la dictature.(qlq images ci-dessous)

Une vidéo de l’Installation « Chacabuco » est visible à la rubrique EXPOS
Cette création a été présentée au Festival Sud-Américain « Mediodia » à Corbarieu (82) . Consacrée cette année-là au CHILI pour les 50 ans du Coup d’Etat elle rendait hommage à Salvador Allende et Pablo Neruda morts cette année-là.

The creation called Chacabuco is an installation composed of two vertical presentations to be placed opposite one another in a room (5 x 5 m approx.) with an introductory text at the entrance. The first presentation is made up of eight big open frames with black and white photos and precious objects under glass in closed white boxes. The second has nine smaller frames with colour photos placed around a silent video running on a loop. The frames are all made from building planks. To give an idea of the spirit of the creation rather than of the installation itself, a video version has been made, including brief passages from the original video.